Hamlet

De : William Shakespeare
Edition : Librio
Année : 2004
Pages : 127
4ème de couverture :

Pour mener à bien sa vengeance sans éveiller les soupçons, Hamlet feint la folie. Lorsque le fantôme de son père lui révèle que Claudius, souverain actuel et frère du défunt roi, est le meurtrier de celui-ci, on s'attend à une stratégie ingénieuse, d'autant que le prince semble plein de courage, d'insolence et d'esprit. Or, durant quatre actes, il ne commet qu'un seul meurtre, conséquence d'une erreur de perception. À la fin de la pièce, il venge son père, mais in extremis. Hamlet est une tragédie intérieure, presque intime, dont le rythme est motivé par les hésitations du héros qui donnent lieu à des scènes superbes de grandeur pathétique, car elles disent l'aspiration de l'homme à la liberté et au repos, malgré l'enfermement obsessionnel auquel l'existence le condamne. Tragédie du doute, voyage dans un esprit qui ne rêve que d'immatérialité mais ne parvient pas à prendre son envol, Hamlet, pièce mélancolique, nous invite à un saut existentiel.

Note : 16/20

Mon avis

J'avoue que pour un "premier" Shakespeare, j'ai peut être fait le mauvais choix..Aurais je du choisir d'abord Roméo et Juliette, Macbeth ? Je n'ai pas la réponse à ma question.
Ne vous imaginez pas que je n'ai pas aimé cette pièce de théâtre, au contraire j'ai beaucoup aimé même.
Je pense juste que ce n'est pas le meilleur de Willy ( je m'y crois mais c'était tentant !) pour commencer l'exploration de ses œuvres...
J'ai aimé dans cette courte pièce de théâtre déjà que se soit sous format théâtre ! Je m'explique, j'aime qu'on sache qui parle, qui est présent dans la scène. De plus ca met en avant la prose de Shakespeare qui est vraiment exceptionnelle ! L'écriture en devient presque poétique.
Traiter de la royauté danoise n'est pas chose aisée, l'import historique m'a plutôt ravi.

L'histoire est bien menée : Hamlet en personnage vengeur m'a convaincu même si parfois, une paire de claques lui aurait fait du bien.. Ses réflexions intérieurs, son désir de justice rendent le personnage attachant.
Ophélie en héroïne tragique m'a laissé perplexe. Il faut dire que je m'étais fait un mythe du personnage, elle mourrait mais pourquoi ? Pour l'amour d'Hamlet ?
J'imaginais un scénario à la Roméo et Juliette, alors que non : elle meurt et c'est vulgaire : mais on s'en fou !
Pourtant par moment, j'avais de l'espoir : surtout les passages où l'on croit que Hamlet est désespéré pour Ophélie !
De plus sa manière d'être lui donne l'apparence d'une fille manipulatrice obéissant à son papa.
Le roi Claudius est le personnage pathétique de la pièce, il est le portrait du frère jaloux qui convoite le trône de son ainé. Son personnage ne m'a dérangé mais je ne l'ai pas aimé non plus !
Pollinius par contre m'a complétement agacé ! Le genre de conseiller, qu'on s'imagine : obéissant.
Les autres personnages,la mère d'Hamlet, le frère d'Ophélie et les amis du héros sont indispensables comme inutiles à l'histoire. Indispensable, car ils permettent d'argumenter l'histoire, donner de la matière. Inutile, car leur rôle n'est pas déterminant dans l'histoire.
Peut être la mère et le frère mais seulement car eux aussi, veulent réparation ou sont acteurs à leur dépend.

L'histoire se termine avec la mort d'Hamlet, la fin était correcte et logique. C'est cela le défaut. Malheureusement, on ne retient que les grandes lignes de la fin alors que le reste de la pièce semble plus marquant dans l'esprit.

Globalement, Hamlet est une bonne pièce mais on l'idolâtre surtout pour les personnages d'Hamlet et Ophélie auxquels on a voué un culte un peu sans fondement et pour sa célèbre réplique "être ou ne pas être".
Je conseille cette lecture mais pour commencer avec l'auteur, je pense pas que se soit le bon choix.

Doute que les étoiles soient de feu,
Doute que le Soleil se meut,
Doute que la verité mente elle-même
Mais ne doute pas que je t'aime.

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