20/01/2012

Le jeu de l'ange

De : Carlos Ruiz Zafon
Edition : Robert Laffon
Année : 2009
Pages : 537
4ème de couverture :
Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voz de la Industria. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire.
En plein succès, David accepte l'offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours - et à laquelle le livre est secrètement dédié - va épouser Pedro Vidal.
Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l'emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer une texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, « une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués, d'offrir leur âme ».
Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d'écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l'espace.

Note : 19/20



Mon avis
Merci à Felina pour l'organisation de cette lecture commune, qui m'a permis de lire un roman fraichement acquis lors de mon inscription à la lecture commune.

Quand j'ai vu que sur mon édition il était inscrit « par l'auteur de L'ombre du vent », je me suis attendu à vouloir sans arrêt comparer les deux romans – et pourtant non.
Dès les premières pages, j'ai accroché à ce roman qui par son atmosphère a su m'intriguer au fil des pages ! Mon édition en grand format, le poids, le nombre de pages et la photographie de couverture assez fade – m’annonçait des moments assez pénibles !
Pourtant, je n'ai pas le souvenir d'avoir lâcher mon roman plus de trois fois en deux jours. J'avais envie d'en savoir plus et plus et plus.

L'écriture de Carlos Ruiz Zafon est à la fois mystérieuse, assez sombre et passionnante. Son amour pour les livres respire à chaque page. Le roman de Le jeu de l'ange présente le personnage principale comme un mélange d'un auteur solitaire et arnaché (par sa passion ?) mais c'est avant tout un passionné de livres et des mots.
David Martin est un romantique égoïste, un peu à la Darcy comme proche d'un Dorian Gray. J'ai beaucoup aimé ce personnage très complexe, qui arrive à s'en sortir assez bien dans une histoire si complexe.
Cristina est une fille fragile malgré un comportement assez étrange, j'ai été prise d'affection pour cette jeune fille.
Vidal est un personnage assez poignant mais que j'avais envie de secouer au cours du roman.
Isabelle est très attachante, c'est peu la Jane Austen du roman : une jeune fille déterminée mais toujours une grande adolescente. Sa relation avec Martin a su animer le récit.
Andréas Corelli est un personnage très énigmatique, assez terrifiant – quel est sa nature ? Je trouve dommage que Zafon laisse un doute sur le personnage.

L'intrigue ne m'a pas laisser le temps de me reposer, le lecteur est face à une histoire complexe, riche en rebondissements – original par la manière d'être traitée, le pacte avec le « diable » trouve ici une nouvelle manière d'aborder le sujet. Je préfère ce roman à L'ombre du vent, pour le rythme de lecture mais aussi pour l'histoire qui m'a séduite dès le début.
Malheureusement, j'ai trouvé que la dernière partie servait surtout à justifier tous les événements du roman et laisser le roman dans une frustration – si on ne lit pas l'épilogue.

Le jeu de l'ange n'est pas un coup de coeur, mais je conseille vivement ce roman aussi bien aux passionnés de fantastique, que de policier. Un très bon roman qui mérite une lecture ou une initiation à l'auteur espagnol.
J'ai cherché au cours du roman d'éviter une comparaison avec L'ombre du vent, mais j'ai beaucoup apprécier le clin d'oeil au cimetière des livres oubliés et revoir nos Sempere adorés.



Lecture commune avec : Claiclay, Favole, Felina, Frankie, Hell-eau, Inkofmylife, Jostein, Luna, Marmotte, ô pâle étoile, PetiteMarie, Pomm, Renardlettré. Zora


Il m'arrive de penser que rien, ou presque, ne me plairait davantage que d'avoir la certitude de m'être trompé




9 commentaires:

Je dois d'abord lire l'ombre du vent mais celui là me fait de l’œil aussi !

Je te conseille vivement celui ci, je l'ai adoré !

Je suis contente car il me tentait bien mais jusqu'à maintenant je n'avais lu que des avis très mitigés et là c'est le deuxième avis très enthousiaste que je lis aujourd'hui. Je pense lire Marina prochainement et je note aussi celui-ci.

@Mya : J'ai repéré Le prince de la brume et il est vrai que Marina me tente beaucoup !

ça me tente beaucoup , j'en prend note =)

Encore un beau billet qui donne enviiiie !!
Comme tu as lu les deux, penses-tu qu'il est mieux de commencer par celui-ci ou par "L'ombre du vent" ? (c'est dans mes résolutions de 2012 de lire un Zafon =D)

Comme je te le disais, j'ai préféré "l'ombre", mais j'ai quand même beaucoup aimé ce roman. J'ai moins accroché à David que toi apparemment, j'ai préféré les personnages secondaires comme Isabella. Contente que tu aies aimé. Merci de ta participation.

J'ai réussi à ne pas comparer les deux et je les ai tout autant appréciés l'un et l'autre. J'adore cette ambiance. La fin ne m'a pas déçue, elle est peut-être plus rocambolesque que le reste avec les flics mais ça ne m'a pas dérangée.

Je n'ai pas pu m'empêcher au cours de ma lecture de le comparer avec l'ombre du vent, l'ambiance et le schéma étant trop semblables. Mais je n'en ai pas moins apprécié ma lecture, au contraire! J'ai aussi préféré le jeu de l'ange. J'ai beaucoup aimé David et Isabelle, par contre je n'ai pas réussi à m'attacher à Cristina.