De : Ruta Sepetys
Edition : Gallimard Jeunesse
Année : 2011
Pages : 432
4ème de couverture :
Une nuit de juin 1941, Lina Vilkas, une jeune lituanienne de quinze ans, est arrêtée par la police secrète du régime stalinien.
Avec sa mère et son petit frère, Jonas, ils sont déportés en Sibérie. Là, logés dans des huttes, sous-alimentés, brutalisés et harcelés par les Soviets, Lina et les siens tiennent bon. Soutenue par une mère exemplaire, et par sa volonté de témoigner de cet enfer blanc à travers ses dessins et ses écrits, elle tente de survivre au froid, à la maladie, à l’humiliation, et au travail éreintant de la terre. Dans le camp, Andrius, un jeune déporté de dix-sept ans, affiche la même combativité qu’elle….
Mon avis
Tenir cinquante ans d'histoire, tenir l'espoir, la peur, l'esclavage d'un peuple à la merci d'une idéologie totalitaire. Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre contient cela et un message : ne jamais recommencer et surtout partager les leçons du passé.
Ce n'est pas un manuel d'histoire que Ruta Sepetys cherche à nous livrer mais une mémoire collective à travers le portrait de Lina, la jeune narratrice de quinze ans.
Le lecteur va au fil de Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre vivre le périple de Lina, sa mère et son frère Jonas. Avec le regard de notre adolescente, les mots et les pensées fusent. Pourquoi le doyen de l'université, son père et sa famille sont arrêtés ? Pourquoi une institutrice l'est également ? Que fait une jeune mère dans un camion en chemise de maternité le soir ?
Lina et beaucoup d'autres vivent une face méconnue de l'histoire : les déportations dites "anti soviétiques".
Dès la première page j'ai su que le roman n'allait pas être léger - la maltraitance, les coups des soldats, les maladies, la mort sont autant de sujets évoqués dans le roman de Ruta Sepetys. Traités comme des animaux, manquant de nourriture comme de place. La liberté est ici un espoir.
Un espoir évoqué par la volonté de Lina de retrouver son père grâce à ses dessins, de vivre une histoire d'amour avec Andrius autre déporté.
Lina est la bouée de secours - courageuse, déterminée, son talent pour le dessin fait d'elle le symbole et la personnification de la glorieuse Lituanie. Elle rappelle l'indépendance du passé. La simplicité de son caractère rend le personnage touchant et émouvant.
Jonas est le cadet de Lina, âgé de dix ans il façonne son caractère au cours du livre. Au départ garçon timide, il devient au fur et à mesure un homme avant l'âge. J'ai beaucoup aimé Jonas, il est l'homme de la famille et prend cette tache très à coeur.
Andrius est un jeune homme qui vient de perdre son père, il cherche à aider les autres et garde toujours à l'esprit que rien n'est perdu mais qu'il va falloir se battre pour survivre et prendre des risques.
Les personnages de Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre sont les portes paroles, un panaché de la Lituanie de l'époque - l'histoire d'amour naissante entre Lina et Andrius symbolise l'espoir et la renaissance d'un futur meilleur. Madame Vilkas est cette mère courageuse consciente du danger qui cherche à protéger ses enfants. Le chauve symbolise la défaite, la peur et la honte de son libre arbitre. Le jeune soldat Nikolai malgré sa position d'ennemi, montre une armée soviétique qui se fragilise - vouloir le partage en détruisant d'autres cultures ?
La clé du roman de Ruta Sepetys repose sur la culture. Les soviétiques combattent une culture, une identité idéologique différente. Lina utilise son art pour se battre. Andrius utilise des livres, symbole de liberté pour fumer.
Quand on vous retire la liberté, les arts sont là pour vous aider.
Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre est certainement l'un des meilleurs romans que j'ai lu en cette année 2012, j'ai aimé les parallèles que l'auteur fait entre le passé de Lina et sa vie dans les camps de prisonniers. Des instants, des odeurs, des pensées qui se ressemblent mais un contexte, une réalité différente.
Un excellent roman à lire avec des mouchoirs.
Mon avis
Tenir cinquante ans d'histoire, tenir l'espoir, la peur, l'esclavage d'un peuple à la merci d'une idéologie totalitaire. Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre contient cela et un message : ne jamais recommencer et surtout partager les leçons du passé.
Ce n'est pas un manuel d'histoire que Ruta Sepetys cherche à nous livrer mais une mémoire collective à travers le portrait de Lina, la jeune narratrice de quinze ans.
Le lecteur va au fil de Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre vivre le périple de Lina, sa mère et son frère Jonas. Avec le regard de notre adolescente, les mots et les pensées fusent. Pourquoi le doyen de l'université, son père et sa famille sont arrêtés ? Pourquoi une institutrice l'est également ? Que fait une jeune mère dans un camion en chemise de maternité le soir ?
Lina et beaucoup d'autres vivent une face méconnue de l'histoire : les déportations dites "anti soviétiques".
Dès la première page j'ai su que le roman n'allait pas être léger - la maltraitance, les coups des soldats, les maladies, la mort sont autant de sujets évoqués dans le roman de Ruta Sepetys. Traités comme des animaux, manquant de nourriture comme de place. La liberté est ici un espoir.
Un espoir évoqué par la volonté de Lina de retrouver son père grâce à ses dessins, de vivre une histoire d'amour avec Andrius autre déporté.
Lina est la bouée de secours - courageuse, déterminée, son talent pour le dessin fait d'elle le symbole et la personnification de la glorieuse Lituanie. Elle rappelle l'indépendance du passé. La simplicité de son caractère rend le personnage touchant et émouvant.
Jonas est le cadet de Lina, âgé de dix ans il façonne son caractère au cours du livre. Au départ garçon timide, il devient au fur et à mesure un homme avant l'âge. J'ai beaucoup aimé Jonas, il est l'homme de la famille et prend cette tache très à coeur.
Andrius est un jeune homme qui vient de perdre son père, il cherche à aider les autres et garde toujours à l'esprit que rien n'est perdu mais qu'il va falloir se battre pour survivre et prendre des risques.
Les personnages de Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre sont les portes paroles, un panaché de la Lituanie de l'époque - l'histoire d'amour naissante entre Lina et Andrius symbolise l'espoir et la renaissance d'un futur meilleur. Madame Vilkas est cette mère courageuse consciente du danger qui cherche à protéger ses enfants. Le chauve symbolise la défaite, la peur et la honte de son libre arbitre. Le jeune soldat Nikolai malgré sa position d'ennemi, montre une armée soviétique qui se fragilise - vouloir le partage en détruisant d'autres cultures ?
La clé du roman de Ruta Sepetys repose sur la culture. Les soviétiques combattent une culture, une identité idéologique différente. Lina utilise son art pour se battre. Andrius utilise des livres, symbole de liberté pour fumer.
Quand on vous retire la liberté, les arts sont là pour vous aider.
Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre est certainement l'un des meilleurs romans que j'ai lu en cette année 2012, j'ai aimé les parallèles que l'auteur fait entre le passé de Lina et sa vie dans les camps de prisonniers. Des instants, des odeurs, des pensées qui se ressemblent mais un contexte, une réalité différente.
Un excellent roman à lire avec des mouchoirs.
Ne leur donne rien Lina. Même pas ta peur.
10 commentaires:
Quand je l'ai lu, c'était en anglais et il n'était pas encore sorti en France. Une fois que je l'ai refermé, j'espèrai vraiment qu'un éditeur allait le traduire car ce fut un coup de coeur absolu. Le genre d'histoire qu'on trouve peu souvent : pleine d'émotions sans pour autant pathétique, très bien écrite, ... Je suis vraiment ravie de voir que quelqu'un d'autre à apprécier cette superbe histoire triste mais pleine d'espoir.
Il faudra que tu me le prêtes à l'occasion ^^
Je partage tout à fait ton avis : moi aussi cette lecture m'a transportée et j'ai vraiment vibré avec ces personnages et cette Histoire méconnue.
Biz
Que ça doit être triste comme livre ! Mais tu m'as convaincu : je dois le lire !
Il faut vraiment que je le lise celui-ci. Les avis sont tellement bons. J'aime les livres émouvants et ce livre a l'air d'être inoubliable.
Bon, cette fois c'est décidé il est en haut de ma wish! merci Tachas (ou pas d'ailleurs...lol)
Il me tente depuis un moment :) !!!
Très beau roman, que j'ai trouvé touchant du début jusqu'à la fin.
Oula il va falloir que je prépare les mouchoirs alors car j'ai eu ce roman lors d'un trop il y a un petit moment et il est dans ma PAL.
Bien hâte de le lire après ton avis :)
J'ai adoré ce roman que j'ai dévoré ! Tellement touchant qu'il m'a fait pleurer... Je l'adore !
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