Challenge Halloween #8 - Wicked

I THING I'LL TRY DEFYING GRAVITY
La méchanceté dépend du point de vue

De : Gregory Maguire Edition :   Bragelonne (2011) Pages : 496 Premières impressions :J'ai carrément vu des éditions françaises à couverture rigide. J'ai donc été agréablement surprise en découvrant cet ouvrage. Sous la jaquette, une couverture noire très mystérieuse et belle avec des dessins et une écriture glossy. Le livre est lourd mais je suis curieuse de découvrir l'histoire de la méchante sorcière de l'Ouest. Une chanson pour illustrer : For Good de Wicked

CE QUE DIT LA 4EME DE COUVERTURE

Ce roman publié en 1995 met en situation les personnages inventés par L. Frank Baum dans The Wonderful Wizard of Oz. Les éléments présentés contredisent très rarement la trame historique mise en place par les auteurs précédents. Toutefois, la vision donnée du pays d'Oz et de ses habitants change radicalement le regard et le jugement sur les personnages, tels qu'ils étaient présentés dans les romans originaux. Le roman s'intéresse en particulier au personnage de la méchante sorcière qui apparaît dans Le Magicien d'Oz. Il lui donne le nom d'Elphaba, lui donne une famille, et raconte sa jeunesse, avant l'arrivée de Dorothy Gale. Il met également en scène Glinda, et en fait une compagne d'études d'Elphaba.

MON AVIS

« Il n'y a pas moyen d'avoir de l'esprit sans être un peu méchant. La malice d'un bon mot est la pointe qui le fait piquer. » L’école des médisances - Shéridan

Naitre vert, avoir un membre en moins ou que sais-je, avoir un troisième bras en plus. Ces différences font elles de nous quelqu'un de Différent ? Si notre apparence ne correspond pas au standard désigné par la société, sommes nous les monstres et eux, les humains ? Avoir l’apparence d’un monstre, fait-il de nous quelqu’un de méchant ? Pourquoi la société rejette-t-elle les personnes différentes ? Sont-ils le mal incarné ? La société n’est elle pas composée de méchants ?
La méchanceté est elle de naissance ou apprend t’on à devenir mauvais ? Le débat pourrait être long et sans fin.

Elphaba plus connue sous le nom de "la méchante sorcière de l’Ouest" doit son sobriquet au légendaire roman Le magicien d’Oz. Mais derrière cette apparence verdâtre, couleur du poison ? Ne se cache t-il pas une jeune fille qui a appris à grandir et s’exclure de la société?
Elphaba est un personnage complexe, une tragédienne. Elle préfère se cacher derrière sa méchanceté. Un personnage profond que j’ai adoré, j’ai continué ma lecture pour en savoir plus sur son histoire . J’ai trouvé sa sœur Nessarose très désagréable, un être pathétique qui fait pitié et qui est selon moi, la personnification de la tyrannie.
On s’attache immédiatement à Glinda, malgré son caractère basé sur les apparences et sur le rôle à avoir dans la société. Le personnage de Boq m'a inspiré presque dès le début de la sympathie.
Enfin, Fiyero est assez énigmatique et le peu qu'on apprend sur lui suffit à nous séduire.

Le récit est inégal dans sa qualité. Par exemple,les années sur son entrée à l’université et son début dans la vie active sont très intéressantes, elles sont riches en rebondissements.

On apprend à mieux connaître Elphaba. J’ai eu un véritable intérêt de la page 60 à la page 250.
Malheureusement, j’ai vraiment failli abandonner ma lecture en cours car le style devient lourd, sans émotion. Le problème est qu’au début, elle n’est qu’un pion dans l'intrigue, qu’un second rôle.
Le lecteur cherche de l’intérêt dans l’histoire. Ce roman m’a laissé un gout amer, j’avais hâte de le finir.
J’ai regretté que l’intrigue sur les Animaux ne soit pas aboutie, pourtant il y avait tant à dire sur cette histoire.
Dans la deuxième moitié, l’auteur a pris le parti de faire un parallèle avec Le magicien d’Oz. Je n’ai pas lu ce roman donc j’ai découvert "La méchante sorcière de l'Ouest" d’un œil neuf. Je connaissais la sorcière de réputation, grâce à Gregory Maguire j’ai découvert un personnage plus complexe qui m’a davantage séduit.

Gregory Maguire montre que la méchanceté dépend du point de vue que l’on adopte. Le magacien d’Oz est perçu comme un tyran. Il se passe peu de choses et malheureusement ce qui est bien, est englobé dans l’histoire.
Globalement, La méchante sorcière de l’Ouest est un roman qui me laisse pensive. Dire que j'ai détesté serait faux, comme dire que j'ai adoré. Le roman manque de rythme, le lecteur doit subir des sauts importants dans le futur ; cassant le rythme mais aussi le développement de l’intrigue. Dommage.

« Il n’y a pas de méchants, il n’y a que des malheureux. » - Anonyme

Peu à peu, elle envisagea la mort comme un processus, avec sa beauté propre. Une forme humaine est semblable à une feuille, elle meurt selon un schéma défini, à moins d'une interférence : d'abord ceci, puis cela, puis cela encore.

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