De : Eric Lomax Edition : W. W. Norton & Company (2014) Pages : 288
Premières impressions : La couverture reprend les photos de l'adaptation cinématographique. J'ai très envie de découvrir le film mais je souhaitais lire le témoignage avant afin de découvrir pleinement le film sans me poser mille questions. Le résumé m'intriguait beaucoup car je connais très peu les méthodes des japonais au cours de la seconde guerre mondiale.
Une chanson pour illustrer : The Pacific theme de The Pacific |
The Railway Man is a remarkable memoir of forgiveness a tremendous testament to the courage that propels one toward remembrance, and finally, peace with the past. Eric Lomax, sent to Malaya in World War II, was taken prisoner by the Japanese and put to punishing work on the notorious Burma-Siam railway. After the radio he illicitly helped to build in order to follow war news was discovered, he was subjected to two years of starvation and torture. He would never forget the interpreter at these brutal sessions. Fifty years after returning home from the war, marrying, and gaining the strength from his wife Patti to fight his demons, he learned the interpreter was alive. Through letters and meeting with his former torturer, Lomax bravely moved beyond bitterness drawing on an extraordinary will to extend forgiveness." |
La guerre transforme l’homme. Les blessures ne sont pas que des cicatrices sur un corps, les blessures sont aussi celles du cœur et du souvenir.
Eric Lomax dans The railway man offre un témoignage qui est certes troublant mais qui m’aura laissé insensible sur les trois-quart de l’ouvrage.
C’est certainement avec franchise mais aussi avec le souvenir d’une mémoire qui se perd qu’Eric Lomax a souhaité mettre sur papier, l’histoire qui aura marqué le plus sa vie et chercher d’une certaine manière à s’offrir la meilleure des thérapies : la parole. Ce livre est aussi une manière d’offrir la connaissance aux lecteurs, notamment en présentant sur un nouveau jour les moyens employés en temps de guerre.
Comment une passion que l’on a eu au cours de sa vie, une passion qui aura façonné celui qu’on est aujourd’hui, comment celle-ci devient l’instrument de torture qu’utilise notre bourreau ?
Dans The railway man, Eric Lomax nous parle de sa captivité en Malaisie, de ces années de tortures pour des raisons erronées mais pourtant plausibles qui ont le temps de quelques années détruit sa croyance en l’humanité.
L’auteur évoque lourdement sa vie d’avant, car oui, après la seconde guerre mondiale Eric Lomax n’est plus le même homme. Ses convictions vont changer, l’homme passionné devient un homme réservé. Le jeune homme a vécu des moments difficiles, une guerre violente, des hommes faisant preuve de barbarie. Cette partie est certainement la plus difficile à lire car une partie de moi-même n’arrivait pas à y croire. Pourtant ce calvaire Eric l’a vécu et cinquante ans après, il n’a pas oublié.
L’intérêt de ces chapitres est certainement pour le lecteur de comprendre l’organisation des camps japonais pour les prisonniers mais aussi de découvrir l’endoctrinement que les soldats japonais avaient subi. Des témoignages assez précieux pour l’histoire.
Le style d’écriture d’Eric Lomax est très réservé et cela m’a beaucoup dérangé, car il épaississait véritablement le détachement que j’avais sur ces événements tragiques.Je n’arrivais pas à ressentir de la compassion.
La première partie de The railway Man nous présente donc son contexte familial, sa passion qu’il développe pour les trains, mais aussi sa fiancée. Eric Lomax tente de nous entrainer dans l’univers des trains, malheureusement je pense être restée à la gare routière.
Cette partie est certainement essentielle pour comprendre la psychologie et le bouleversement à venir du jeune homme mais j’ai trouvé que ce morceau de passé aurait mérité d’être plus court pour justement captiver le lecteur.
Toutefois, je dois reconnaître qu’Eric Lomax à une prise de conscience assez juste sur le bouleversement que les progrès techniques ont apporté à la Grande Bretagne. Prise de conscience, qu’il va d’ailleurs s’accentuer lors de sa captivité.
La démarche d’Eric Lomax était noble, le lecteur découvre qu’à sa libération, il est devenu un homme meurtri qui continue d’avancer mais qui vit avec cette blessure vieille de cinquante ans. J’attendais beaucoup de cette partie car la confrontation avec le traducteur présent lors de ses tortures annonçait quelque chose de poignant et riche émotionnellement. Pourtant même si le style se voulait plus larmoyant, j’ai trouvé que l’auteur nous offrait plus une visite touristique du Japon et des régions où il fut prisonnier.
Ce témoignage fut une déception dans l’ensemble, j’ai vraiment failli abandonner ma lecture mais par respect pour son travail et pour la démarche de mémoire, j’ai continué. Un avis assez négatif mais je pense tenter une relecture dans quelques années, peut être que mon avis sera différent.
4 commentaires:
A première vue, la couverture et le résumé ne m'attirent pas. Ton avis est en partie négatif alors je ne pense pas lire ce livre pour l'instant!
Ton avis est 10 fois meilleur que le mien ! Je suis jalouse !! :'(
Bon, au moins, on sait toutes les deux que ça ne sera pas un cadeau de noël ! ;)
Non je te le déconseille… j'espère lire mieux en fin d'année ! Unbroken traite sur le même sujet ^^
@Aurel : oui je sais mdr je plaisante ! Oh je pensais que tu le voulais traduit maintenant ;)
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