De : Frances et Francis Scott Fitzgerald
Edition : Le livre de poche
Année : 2010
Pages : 271
4ème de couverture :
Edition : Le livre de poche
Année : 2010
Pages : 271
4ème de couverture :
A l'époque je ne tolérais pas qu'on me dicte quel livre lire, comment le lire, pour quelle matière scolaire opter, si je devais ou non participer au journal de l'université, avec quelle étudiante partager ma chambre, à quel match de football assister, quoi penser de la guerre d'Espagne [...]. Maintenant prêtez bien attention à ce que va dire mon père. Car il donne de précieux conseils dans ses lettres, et je suis convaincue que s'il ne s'était pas agi de mon père, lui que je pouvais à la fois haïr et aimer, j'en aurais tiré un meilleur profit et, aujourd'hui, je serais la femme la mieux éduquée, la plus chanceuse et la plus irréprochable du monde.
Mon avis
Le lien entre une fille et un père est quelque chose particulier. Souvent complexe, parfois simple mais surement animé par un respect mutuel.
J’apprécie grandement l'auteur qu'est Francis Scott Fitzgerald, j'admire son histoire presque romanesque avec son épouse Zelda Sayre Fitzgerald. Mais au fond qu'est il ? Francis Scott Fitzgerald est un personnage public mais c'est avant tout un homme comme tout le monde.
Il endosse le rôle d'écrivain comme celui d'être père.
Mais la paternité n'est pas un énième roman à écrire, sa progéniture n'est pas une histoire, un personnage à la Daisy par exemple.
Sa fille Frances est son héritage vivant.
En lisant la correspondance entre Francis et sa fille, j'ai été frappé de voir que Francis Scott Fitzgerald était d'une sincérité sans borne. Qu'en lisant ses romans, en m'habituant à ses tournures de phrases, en lisant les lettres qu'il avait écrit à son épouse; j'étais passé à coté de l'homme.
La correspondance entre le père et sa fille est troublante de vérité, il se dévoile complétement.
Le respect mutuel qu'il en dégage est assez troublant, l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre témoigne d'une relation très complémentaire.
En lisant leur correspondance sur plusieurs années (quatre ans pour être précis), on peut aisément se faire une idée sur les personnes.
Frances est une adolescente dans la fleur de l'age, ce n'est plus une enfant et pas encore une femme. Au cours de sa correspondance, elle cherche à trouver sa place en tant que femme, mais aussi professionnellement. Elle grandie de ses erreurs et cherche toujours à faire plaisir à son père.
En lisant ses lettres, j'ai eu l'impression de voir un portrait miniature de Zelda et Francis. C'est une héroïne dans sa manière d'être. J'ai beaucoup aimé suivre son parcours chaotique et la voir se relever. Elle ne cherche pas à profiter de la gloire de son père, comme elle ne félicite pas les succès de son père. De nature presque égoïste, elle représente bien sa génération : l'entre deux guerres. Elle est bercée par l'illusion et par une volonté d'indépendance.
Elle ne vit pas dans une famille banale, son père est un écrivain en perte de notoriété et sa mère n'est plus elle même.
Pour une adolescente endossé rapidement des responsabilités, n'est pas chose aisée.
Les lettres de Francis sont des bijoux, ce ne sont pas des lettres d'un écrivain mais celui d'un père avec toute l'intimité que ces lettres le permettent.
Francis S. Fitzgerald semble baisser le masque, il se confie à sa fille sur son travail, sur sa relation avec sa mère. Il ne cache pas ses mécontentements, ses déceptions et il prodigue de nombreux conseils.
Certaines lettres sont assez violentes, et j'avoue avoir eu un léger choc ! Mais ça m'a fait aimer le père davantage.
En compilant les lettres de Frances et Francis, on retrace le parcours d'un homme en déchéance pour qui le succès est le goût amer du passé, pourtant la vie continue pour sa fille, elle n'est qu'au début.
J'ai lu ce livre dans le cadre du Read A Thon et je viens de me rendre compte que j'avais pris beaucoup de notes sur le livre. J'avais dans l'intention de mettre toutes les citations les plus pertinentes, mais je le ferais certainement dans un autre article .
Je ne tiens pas à laisser comme avis que j'ai été choqué, que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps ! Loin de là, j'ai beaucoup ri notamment à la fin des lettres.
Les lettres se dissèquent par la multitude de petites notes attendrissantes, par des anecdotes assez cocasses et par une vérité et une franchise sans vergogne.
L'introduction est signée de Frances, et elle m'a littéralement chamboulée. Rien que pour ce court chapitre, il est indispensable de lire ce livre !
En relisant la quatrième de couverture, je citerais seulement l'avis de Eric Neuhoff "On y découvre que les rêves s'évanouissent, que les amours se fanent et qu'on ne doit pas pour autant renoncer. Cela coupe le souffle."
Il résume assez bien mon ressenti à la fin du livre.
EN PLUS
Challenge ? 100 ans de littérature américaine, Fitzgerald et les enfants du Jazz
Note : 20/20
Mon avis
Le lien entre une fille et un père est quelque chose particulier. Souvent complexe, parfois simple mais surement animé par un respect mutuel.
J’apprécie grandement l'auteur qu'est Francis Scott Fitzgerald, j'admire son histoire presque romanesque avec son épouse Zelda Sayre Fitzgerald. Mais au fond qu'est il ? Francis Scott Fitzgerald est un personnage public mais c'est avant tout un homme comme tout le monde.
Il endosse le rôle d'écrivain comme celui d'être père.
Mais la paternité n'est pas un énième roman à écrire, sa progéniture n'est pas une histoire, un personnage à la Daisy par exemple.
Sa fille Frances est son héritage vivant.
En lisant la correspondance entre Francis et sa fille, j'ai été frappé de voir que Francis Scott Fitzgerald était d'une sincérité sans borne. Qu'en lisant ses romans, en m'habituant à ses tournures de phrases, en lisant les lettres qu'il avait écrit à son épouse; j'étais passé à coté de l'homme.
La correspondance entre le père et sa fille est troublante de vérité, il se dévoile complétement.
Le respect mutuel qu'il en dégage est assez troublant, l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre témoigne d'une relation très complémentaire.
En lisant leur correspondance sur plusieurs années (quatre ans pour être précis), on peut aisément se faire une idée sur les personnes.
Frances est une adolescente dans la fleur de l'age, ce n'est plus une enfant et pas encore une femme. Au cours de sa correspondance, elle cherche à trouver sa place en tant que femme, mais aussi professionnellement. Elle grandie de ses erreurs et cherche toujours à faire plaisir à son père.
En lisant ses lettres, j'ai eu l'impression de voir un portrait miniature de Zelda et Francis. C'est une héroïne dans sa manière d'être. J'ai beaucoup aimé suivre son parcours chaotique et la voir se relever. Elle ne cherche pas à profiter de la gloire de son père, comme elle ne félicite pas les succès de son père. De nature presque égoïste, elle représente bien sa génération : l'entre deux guerres. Elle est bercée par l'illusion et par une volonté d'indépendance.
Elle ne vit pas dans une famille banale, son père est un écrivain en perte de notoriété et sa mère n'est plus elle même.
Pour une adolescente endossé rapidement des responsabilités, n'est pas chose aisée.
Les lettres de Francis sont des bijoux, ce ne sont pas des lettres d'un écrivain mais celui d'un père avec toute l'intimité que ces lettres le permettent.
Francis S. Fitzgerald semble baisser le masque, il se confie à sa fille sur son travail, sur sa relation avec sa mère. Il ne cache pas ses mécontentements, ses déceptions et il prodigue de nombreux conseils.
Certaines lettres sont assez violentes, et j'avoue avoir eu un léger choc ! Mais ça m'a fait aimer le père davantage.
En compilant les lettres de Frances et Francis, on retrace le parcours d'un homme en déchéance pour qui le succès est le goût amer du passé, pourtant la vie continue pour sa fille, elle n'est qu'au début.
J'ai lu ce livre dans le cadre du Read A Thon et je viens de me rendre compte que j'avais pris beaucoup de notes sur le livre. J'avais dans l'intention de mettre toutes les citations les plus pertinentes, mais je le ferais certainement dans un autre article .
Je ne tiens pas à laisser comme avis que j'ai été choqué, que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps ! Loin de là, j'ai beaucoup ri notamment à la fin des lettres.
Les lettres se dissèquent par la multitude de petites notes attendrissantes, par des anecdotes assez cocasses et par une vérité et une franchise sans vergogne.
L'introduction est signée de Frances, et elle m'a littéralement chamboulée. Rien que pour ce court chapitre, il est indispensable de lire ce livre !
En relisant la quatrième de couverture, je citerais seulement l'avis de Eric Neuhoff "On y découvre que les rêves s'évanouissent, que les amours se fanent et qu'on ne doit pas pour autant renoncer. Cela coupe le souffle."
Il résume assez bien mon ressenti à la fin du livre.
Heureusement pour elle, le père reste plus solide que le créateur. Rien à voir avec l'homme vidé, l'écrivain carbonisé, le dandy désenchanté, qui a commencé d'achever sa vie avec, pour grande compagne, une mélodie assassine, celle des blessures de l'échec.
EN PLUS
Challenge ? 100 ans de littérature américaine, Fitzgerald et les enfants du Jazz
3 commentaires:
Je ne me trompe pas si on dit que ce livre tu l'as devoré !
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah, celui ci me tente carrément...tu m'as refilé ta folie Fitzgerald !
Je vais le commander, je vais le commander ! Je te recommande chaudement Zelda de Jacques Tournier qui compile une grande partie de la correspondance entre Fitz et Zelda, il a rencontré Frances avant sa mort, c'est bouleversant ! Quand Aircoba l'aura fini, je peux te le prêter ! :) Et demain je mets ma page à jour, je ne touche pas terre ! (j'ai mis deux autres logo, le tien et un que j'aime bien mais pas la typo, pas trop disons), il faudrait que je t'envoie la photo pour voir ce que tu peux en faire !
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