De : Robert Merle
Edition : Folio
Année : 2010
Pages : 370
4ème de couverture :
Edition : Folio
Année : 2010
Pages : 370
4ème de couverture :
Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
Mon avis
Certain roman devrait servir de leçon. Il n'est pas question ici de défendre quelqu'un ou incriminer les actes déjà horrible, mais de comprendre, d'avoir connaissance – qu'un homme peut accomplir un ordre et un devoir atroce au nom de sa vérité.
La mort est mon métier est un roman. Pourtant les événements, les personnages ont existé.
Cette histoire aux allures de fiction c'est la nôtre, c'est celle d'une seconde guerre mondiale que nos grands parents ont connus : en tant que soldats, qu'occupés, victimes même.
Robert Merle parle dans son roman non pas du conflit, mais d'un homme Rudolph Lang ( de son vrai nom, Hesse) – directeur d'Auschwitz.
Mon avis n'est pas de faire un cours d'histoire contemporain et je pense que tout le monde à ce jour connait cette page sombre de notre histoire.
Le roman ne parle pas que son action au coeur du parti nazi mais aussi de son enfance.
Le lecteur voit grandir Rudolph et il arrive au fil du roman à tirer sur les cordes alarmantes.
Cette absence de pitié, de coeur et cette volonté d'obéir à un ordre militaire m'a laissé K-O. Pourquoi agir avec autant de ferveur, comment fait on pour ne pas aimer ?
L'organisation barbare des camps m'a horrifié, le directeur semble planifier cela comme un plan d'architecture – le but étant de trouver la meilleure solution pour augmenter un rendement. Le camp s'apparente plus à un troupeau d'animaux. J'ai été choqué.
Il y a tant à dire sur cet homme, le lecteur est amené à presque établir un portrait psychologique. Par moment, j'avais de l'espoir - un homme aussi froid, presque mécanique ne peut pas exister ! Ce n'est pas un attachement que l'on ressent pour Rudolph mais plus de la pitié. C'est malheureux de voir que certaines personnes peuvent être cruelles au nom du devoir.
Il y a tant à dire sur ce roman, j'avais pris trois pages de notes mais à la fin, il n'en ressort qu'une chose.
Un esprit malade traumatisé par l'enfance qui voit dans l'armée une bouée de secours, un être égoïste qui a une famille correspondant à l'idéal imposé où l'amour n'a pas lieu.
Robert Merle a eu l'intelligence de mentionner que souvent les proches n'étaient pas au courant, c'est un fait que beaucoup aiment ignorer.
Un excellent livre pour lequel je n'ai pas réussi à mettre de note, car au fond malheureusement – rien n'est inventé.
Robert Merle ne parle pas que du rôle du directeur et il arrive à travers Rudolph Lang mettre les grandes lignes de la montée du nazi. C'est plus qu'un roman c'est un document.
Lecture commune avec : Aaliz, Achille49, Ayma, Bookine, Boubou, Cacahuete, Fleurdusoleil, Kactusss, Lacazavent, Nath56, Nuitetoilée, Pomm
EN PLUS
Challenge ? Petit Bac, Seconde Guerre Mondiale, Histoire
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
Note : Pas de note
Mon avis
Certain roman devrait servir de leçon. Il n'est pas question ici de défendre quelqu'un ou incriminer les actes déjà horrible, mais de comprendre, d'avoir connaissance – qu'un homme peut accomplir un ordre et un devoir atroce au nom de sa vérité.
La mort est mon métier est un roman. Pourtant les événements, les personnages ont existé.
Cette histoire aux allures de fiction c'est la nôtre, c'est celle d'une seconde guerre mondiale que nos grands parents ont connus : en tant que soldats, qu'occupés, victimes même.
Robert Merle parle dans son roman non pas du conflit, mais d'un homme Rudolph Lang ( de son vrai nom, Hesse) – directeur d'Auschwitz.
Mon avis n'est pas de faire un cours d'histoire contemporain et je pense que tout le monde à ce jour connait cette page sombre de notre histoire.
Le roman ne parle pas que son action au coeur du parti nazi mais aussi de son enfance.
Le lecteur voit grandir Rudolph et il arrive au fil du roman à tirer sur les cordes alarmantes.
Cette absence de pitié, de coeur et cette volonté d'obéir à un ordre militaire m'a laissé K-O. Pourquoi agir avec autant de ferveur, comment fait on pour ne pas aimer ?
L'organisation barbare des camps m'a horrifié, le directeur semble planifier cela comme un plan d'architecture – le but étant de trouver la meilleure solution pour augmenter un rendement. Le camp s'apparente plus à un troupeau d'animaux. J'ai été choqué.
Il y a tant à dire sur cet homme, le lecteur est amené à presque établir un portrait psychologique. Par moment, j'avais de l'espoir - un homme aussi froid, presque mécanique ne peut pas exister ! Ce n'est pas un attachement que l'on ressent pour Rudolph mais plus de la pitié. C'est malheureux de voir que certaines personnes peuvent être cruelles au nom du devoir.
Il y a tant à dire sur ce roman, j'avais pris trois pages de notes mais à la fin, il n'en ressort qu'une chose.
Un esprit malade traumatisé par l'enfance qui voit dans l'armée une bouée de secours, un être égoïste qui a une famille correspondant à l'idéal imposé où l'amour n'a pas lieu.
Robert Merle a eu l'intelligence de mentionner que souvent les proches n'étaient pas au courant, c'est un fait que beaucoup aiment ignorer.
Un excellent livre pour lequel je n'ai pas réussi à mettre de note, car au fond malheureusement – rien n'est inventé.
Robert Merle ne parle pas que du rôle du directeur et il arrive à travers Rudolph Lang mettre les grandes lignes de la montée du nazi. C'est plus qu'un roman c'est un document.
Lecture commune avec : Aaliz, Achille49, Ayma, Bookine, Boubou, Cacahuete, Fleurdusoleil, Kactusss, Lacazavent, Nath56, Nuitetoilée, Pomm
Je m’enfermais dans mon bureau, je passais des après-midi à essayer de me concentrer, je n’y parvenais pas, l’envie irrésistible me venait de me lever, de sortir de ce bureau dont les quatre murs m’étouffaient ; je me forçais à me rassoir, mon esprit était un blanc total, et j’éprouvais un profond sentiment de honte et d’impuissance à la pensée que j’étais inférieur à la tâche que le Reichsführer m’avait confiée
EN PLUS
Challenge ? Petit Bac, Seconde Guerre Mondiale, Histoire
4 commentaires:
Pour moi, c'est un chef d'oeuvre, donc pour la note, ca a ete tres facile ;)
je pense que je vais le lire bientôt, tu m'as convaincu et après ma lecture de si c'est un homme, je pense que ce sera enrichissant !
Tout a fait d'accord, un chef d'oeuvre! Heureusement qu'il y a eu cette LC :)
Voilà qui me fait penser à plusieurs livres que j'ai lus sur des sujets un peu similaires : Les Bienveillantes de Jonathan Littell ; ainsi que Le Roi des Aulnes de Michel Tournier entre autres. J'avoue ne plus avoir la force de lire ce genre de choses difficiles... en dehors des temps d'été.
Enregistrer un commentaire