De : Jean-Christophe Rufin Edition : Folio (2013) Pages : 575
Premières impressions :Quand un roman est illustré par une oeuvre artistique que j'admire, j'ai immédiatement envie d'en savoir davantage. De plus, le livre m'intrigue : il dévoile sans en dire trop. Il me tarde de le commencer.
Une chanson pour illustrer : Alone de Heart |
Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie et tente de démêler l’écheveau de son incroyable destin. Fils d'un modeste pelletier, il est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la Guerre de Cent ans. Il a changé le regard sur l'Orient, accompagnant le passage des Croisades au commerce, de la conquête à l’échange. Comme le palais auquel il a laissé son nom, château médiéval d’un côté et palais renaissance de l’autre, c’est un être à deux faces. Il a voyagé à travers tout le monde connu, aussi à l’aise dans la familiarité du pape que dans les plus humbles maisons. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-quatre ans. Au faîte de sa gloire, il a connu la chute, le dénuement, la torture puis, de nouveau, la liberté et la fortune. Cet homme, c’est Jacques Coeur.
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Je remercie dans un premier temps Livraddict et Folio pour ce partenariat.
Quand j'ai su que Le grand Coeur était proposé en partenariat je n'ai pas hésité. J'avais envie de lire ce roman depuis un moment mais les occasions m'avaient manqué.
De Jacques Coeur, je ne connai rien ou presque. J'ai un vague souvenir de l'avoir entendu en cours d'histoire médiévale mais le souvenir est lointain. C'est donc vierge de toute information que j'ai découvert l'histoire de l'argentier du roi Charles VII. Bien que de manière romancée Jean-Christophe Rufin nous dresse un portrait fidèle et assez romanesque de cet homme qui contribua à l'histoire de France.
A la fin de l'ouvrage, une phrase de l'auteur résume assez fidèlement l'état d'esprit du roman :
En un peu moins de six cents pages, le lecteur découvre la vie de cet homme né à Bourges dans une bourgeoisie plus que modeste qui se retrouve à gérer les finances de l'état et collectionner les châteaux-forts. L'ascension de Jacques Coeur est fulgurante mais non sans conséquence. Rapidement j'ai été attaché à Jacques, il faut dire que le style à la première personne du singulier aide pour beaucoup. Tel un testament, Jean-Christophe Rufin laisse l'homme s'exprimer, raconter sa vie dans les meilleurs moments comme les pires.
Il est impossible de parler de ce roman sans évoquer le contexte historique. Un contexte riche dont malheureusement je ne connais que les grandes lignes notamment concernant Jeanne d'Arc.Le grand Coeur permet de découvrir d'une autre manière la guerre de cent ans mais aussi la nouvelle période qui s'ouvre et dont aucun protagoniste n'est conscient : la renaissance. Nos personnages sont à un carrefour assez important, les chevaliers sont les ancêtres, les croisades presque du passé.
Je suis passionnée d'histoire et lire un ouvrage qui traite d'un roi dont j'ai peu d'informations ça ne peut que me plaire. L'auteur au delà de présenter Jacques Coeur s'intéresse aussi au roi Charles VII et connaitre sa vision est très intéressant. Je pense que cet ouvrage apporte un éclairage supplémentaire bien que romanesque sur la transition entre une époque médiévale féodale à une époque médiévale moderniste.
Il y a beaucoup de choses à dire sur Jacques Coeur mais je vous laisse découvrir l'ouvrage pour apprécier pleinement sa vie riche en événements. Mais je ne peux pas faire cet article sans vous parlez des femmes de sa vie.
Au cours de sa lecture, le lecteur va rencontrer trois femmes : Macé, l'épouse de Jacques; Elvira sa dernière amante mais aussi Agnès Sorel. Je vous mentionne délibérément cette dernière à la fin, car elle occupe la place la plus importante dans l'ouvrage.
Agnès est une courtisane de Charles VII mais rapidement une relation particulière s'installe entre les deux personnages. Je ne sais pas ce qui m'a plu chez Agnès mais j'ai adoré ce personnage. Sa relation particulière avec Jacques Coeur m'a tout de suite fait penser à une tragédie grecque !
Parmi tous les personnages que l'on rencontre dans Le grand Coeur, j'ai adoré les associés de Jacques Coeur : Guillaume de Varye et Jean de Villages, ce trio me faisait pensé à un groupe à la sauce "trois mousquetaires". La fidélité qu'ils font preuves envers Jacques est assez émouvante.
Jacques Coeur à une vie un peu à la Nicolas Fouquet surtout dans le parcours, mais là s'arrête la comparaison. Alors que le second est connu et reconnu, le premier ne demande qu'à l'être.
Un roman très singulier que je conseille pour sa richesse historique, pour l'originalité dans sa narration mais aussi pour découvrir notre passé. Car même si l'histoire est romancée, Le grand Coeur garde une véracité historique. Ce fut presque un coup de coeur mais il me manquait une dose d'émotion et malheureusement je suis restée assez en retrait dans l'histoire mais j'ai adoré !
La belle Agnès Sorel
Quand j'ai su que Le grand Coeur était proposé en partenariat je n'ai pas hésité. J'avais envie de lire ce roman depuis un moment mais les occasions m'avaient manqué.
De Jacques Coeur, je ne connai rien ou presque. J'ai un vague souvenir de l'avoir entendu en cours d'histoire médiévale mais le souvenir est lointain. C'est donc vierge de toute information que j'ai découvert l'histoire de l'argentier du roi Charles VII. Bien que de manière romancée Jean-Christophe Rufin nous dresse un portrait fidèle et assez romanesque de cet homme qui contribua à l'histoire de France.
A la fin de l'ouvrage, une phrase de l'auteur résume assez fidèlement l'état d'esprit du roman :
Je ne sais ce qu'il penserait d'un tel portrait et sans doute me ressemble-t-il plus qu'à lui. Chacun jugera et se fera sa propre idée. L'essentiel, mon seul désir, est que ce mausolée de mots, loin d'enfermer un héros mort, libère un homme bien vivant.
En un peu moins de six cents pages, le lecteur découvre la vie de cet homme né à Bourges dans une bourgeoisie plus que modeste qui se retrouve à gérer les finances de l'état et collectionner les châteaux-forts. L'ascension de Jacques Coeur est fulgurante mais non sans conséquence. Rapidement j'ai été attaché à Jacques, il faut dire que le style à la première personne du singulier aide pour beaucoup. Tel un testament, Jean-Christophe Rufin laisse l'homme s'exprimer, raconter sa vie dans les meilleurs moments comme les pires.
Il est impossible de parler de ce roman sans évoquer le contexte historique. Un contexte riche dont malheureusement je ne connais que les grandes lignes notamment concernant Jeanne d'Arc.Le grand Coeur permet de découvrir d'une autre manière la guerre de cent ans mais aussi la nouvelle période qui s'ouvre et dont aucun protagoniste n'est conscient : la renaissance. Nos personnages sont à un carrefour assez important, les chevaliers sont les ancêtres, les croisades presque du passé.
Je suis passionnée d'histoire et lire un ouvrage qui traite d'un roi dont j'ai peu d'informations ça ne peut que me plaire. L'auteur au delà de présenter Jacques Coeur s'intéresse aussi au roi Charles VII et connaitre sa vision est très intéressant. Je pense que cet ouvrage apporte un éclairage supplémentaire bien que romanesque sur la transition entre une époque médiévale féodale à une époque médiévale moderniste.
Il y a beaucoup de choses à dire sur Jacques Coeur mais je vous laisse découvrir l'ouvrage pour apprécier pleinement sa vie riche en événements. Mais je ne peux pas faire cet article sans vous parlez des femmes de sa vie.
Au cours de sa lecture, le lecteur va rencontrer trois femmes : Macé, l'épouse de Jacques; Elvira sa dernière amante mais aussi Agnès Sorel. Je vous mentionne délibérément cette dernière à la fin, car elle occupe la place la plus importante dans l'ouvrage.
Agnès est une courtisane de Charles VII mais rapidement une relation particulière s'installe entre les deux personnages. Je ne sais pas ce qui m'a plu chez Agnès mais j'ai adoré ce personnage. Sa relation particulière avec Jacques Coeur m'a tout de suite fait penser à une tragédie grecque !
Parmi tous les personnages que l'on rencontre dans Le grand Coeur, j'ai adoré les associés de Jacques Coeur : Guillaume de Varye et Jean de Villages, ce trio me faisait pensé à un groupe à la sauce "trois mousquetaires". La fidélité qu'ils font preuves envers Jacques est assez émouvante.
Jacques Coeur à une vie un peu à la Nicolas Fouquet surtout dans le parcours, mais là s'arrête la comparaison. Alors que le second est connu et reconnu, le premier ne demande qu'à l'être.
Un roman très singulier que je conseille pour sa richesse historique, pour l'originalité dans sa narration mais aussi pour découvrir notre passé. Car même si l'histoire est romancée, Le grand Coeur garde une véracité historique. Ce fut presque un coup de coeur mais il me manquait une dose d'émotion et malheureusement je suis restée assez en retrait dans l'histoire mais j'ai adoré !
La belle Agnès Sorel
La liberté qu j’ai cherchée si loin et avec si peu de succès, je l’ai découverte en écrivant ces pages. Ma vie vécue fut toute entière effort et contraintes, combats et conquêtes. Ma vie revécue pour en faire le récit a repris la légèreté des rêves. |
6 commentaires:
Il me fait très envie celui ci pour le contexte historique justement. La comparaison avec Fouquet me rend l'ouvrage encore plus intéressant =)
Merci pour cet avis, tu es tellement enthousiaste qu'on a immédiatement la motivation de se le procurer.
Pour une première découverte de l'auteur mais aussi pour l'originalité d'évoquer un personnage historique peu célèbre je ne peux que te le conseiller !
Bon, il faut que je le note une bonne fois pour toute et que je tente de le lire d'ici... quelques temps! ;) Il nous faudrait des journées de plus de 24h.
Bonne soirée
@fanny : oh oui ! Des journées de 36h au moins ! En toute honnêteté, ce roman se lit très vite
Malgré quelques légères erreurs et anachronismes j'avais beaucoup aimé ce roman. C'est une belle évocation du personnage de Jacques Coeur et d'une époque post-conflit peu connue également...entre Moyen Âge et Renaissance, le XVème siècle est particulièrement riche en événements et personnages et j'avais trouvé que l'auteur avait restitué cette richesse et ce foisonnement à merveille.
Malgré quelques légères erreurs et anachronismes j'avais beaucoup aimé ce roman. C'est une belle évocation du personnage de Jacques Coeur et d'une époque post-conflit peu connue également...entre Moyen Âge et Renaissance, le XVème siècle est particulièrement riche en événements et personnages et j'avais trouvé que l'auteur avait restitué cette richesse et ce foisonnement à merveille.
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