De : S.J Watson Edition : Black Swan (2014) Pages : 384
Premières impressions : Ce qui a attiré mon oeil est avant tout la couverture avec Colin Firth. Comment résister au charme de ce britannique ? Et puis ma deuxième impression a été de me dire, si le roman est adapté en film c'est qu'il suffisamment intéressant ! Le résumé me donnait raison et le libraire avait mis coup de coeur. Il m'en faut pas plus !
Une chanson pour illustrer : Every night de Imagine Dragons |
Memories define us. So what if you lost yours every time you went to sleep? Your name, your identity, your past, even the people you love—all forgotten overnight. And the one person you trust may be telling you only half the story. Welcome to Christine's life. |
Le passé est certainement l’époque que l’on cherche à préserver dans nos mémoires. Il est ce temps où nos souvenirs ont été à un moment ou un autre, notre présent. Le passé est cette empreinte qui fait ce que nous sommes, l’ADN de notre personnalité. Car en soi, nous sommes fait de blessures et de petits bonheurs du quotidien.
Perdre la mémoire, c’est perdre le passé mais avant tout nos souvenirs. C’est se réveiller dans l’inconnu, se réveiller impersonnel, prisonnier d’un corps et d’une vie que l’on ne reconnaît pas.
Christine connaît la peur, il est devenu son quotidien. Cette quadragénaire se réveille tous les jours, amnésique.
Hier ne veut plus rien dire, elle doit tous les jours reconstruire son passé. Le présent est le seul moment où elle peut se chercher, redevenir elle-même.
Comment Christine en est-elle arrivée là ? C’est l’intrigue de ce thriller. Pour l’aider dans cette tache, elle peut compter sur le soutien de Ben son mari et du docteur Nash, son psychologue.
La détresse de Christine ne peut qu’émouvoir le lecteur, on veut l’aider à se reconstruire, à avoir ce sentiment de sécurité que nous trouvons dans notre famille, notre travail, nos habitudes. J’étais pleine d’empathie pour ce personnage malgré ce sentiment de froideur qui ne m’a pas quitté, j’ai eu du mal à la cerner.
Sa relation avec Ben est très intéressante, elle doit apprendre à lui faire entièrement confiance. Le lecteur est invité à rentrer dans l’intimité du couple, la reconstruction de leur tendresse, de leur amour. Toutefois, au fur et à mesure que Christine arrive à construire son passé, on s’interroge sur la sincérité du personnage, sans pour autant ne pas lui accorder notre confiance.
Oui, je parle de confiance car l’histoire repose sur ce sentiment et le lecteur est obligé pour rentrer dans le récit d’accorder sa confiance aux personnages entourant Christine, comme elle le fait elle-même au fur et à mesure que la mémoire lui revient.
Alors que la relation avec son mari semble difficile à saisir, la relation qu’elle entretient avec son docteur semble plus facile. Il faut dire qu’étant extérieur à sa vie de couple, Christine semble voir dans le psychologue la solution à son problème. C’est d’ailleurs ce dernier qui va lui proposer de tenir un journal intime afin qu’elle puisse écrire les choses qu’elle se souvient ou qu’on lui a rappelé. Le docteur Nash est un personnage assez intriguant, on ne connaît rien de lui car on ne le rencontre seulement lors de ses rendez vous avec Christine. Est-ce que son aide est dénuée d’intérêt ?
Before I go to sleep se déroule en deux temps : le présent et la lecture du journal intime. L’essentiel du roman repose sur ce fameux journal. On lit ce dernier et en même temps on découvre tout le cheminement qu’il lui a fallu pour avoir des bribes de vérités et de souvenirs.
Le présent est plus mystérieux, on découvre qu’elle est obligée de lire pour se souvenir. Et c’est aussi dans le présent que l’histoire va trouver son dénouement.
Globalement, j’ai vraiment apprécié cette lecture. Je l’ai lu en anglais et j’ai trouvé que le vocabulaire employé était très simple et même idéal pour toute personne qui souhaiterait lire dans la langue de Shakespeare.
L’intrigue tient la route mais les révélations tardent à venir, l’effet compte-goutte de ces révélations font perdre aux informations leur intensité. Toutefois, S.J. Watson ne tombe pas dans la facilité en nous offrant de nombreuses révélations mais trois, quatre vraiment très bien trouvées.
Le dénouement de l’intrigue m’a vraiment surpris ! C’est vraiment le point le plus positif dans ce thriller car j’avais le sentiment à la moitié du livre que, le dénouement ne m’aurait pas convenu et pour une fois je me suis fait berner.
Toutefois, la fin de Before I go to sleep me laisse un sentiment mitigé. Je trouve que le happy end typiquement à l’américaine arrive comme un cheveu dans la soupe et fait désordre dans ce thriller.
Un bon roman, peut être pas le meilleur du genre mais une lecture agréable qui m’aura permis de découvrir un auteur très prometteur. J’ai très envie de voir l’adaptation cinématographique, ils ont certainement du couper les longueurs et les défauts de cet ouvrage.
14 commentaires:
Pourquoi pas en français alors, même si les happy end, ce n'est pas trop mon truc!
Oui moi aussi et dans ce thriller ça m'a un peu déstabilisé
Ce roman m'intrigue beaucoup, je pense qu'il va vite rejoindre ma P.A.L.
Je suis assez curieuse de le voir plutôt que de le lire ! ^^
@Lucie : je te conseille si tu aimes les thriller ^^
@Melleaurel : oui, j'ai trop envie de le voir :P
Je n'ai aucun problème avec les happy end, alors je le garde noté. mais j'attends un peu par contre. Le temps d'oublier que ça finit bien!
Oui, tu as raison :D
Je pense voir le film sans passer par la case roman ^^
C'est une bonne solution ! J'ai hate de voir le film en tout cas
Je ne suis pas très tentée par le livre. Les "happy end" forcés ne me font pas envie.
Oui c'est vraiment le gros point négatif !
Je trouve ça génial que tu fasse un petit point sur le niveau d'anglais du livre, ça me permet de voir si je peux le lire malgré mon niveau plutôt moyen :-(
Je dois absolument le lire mais je dois avouer que le film me tente encore plus pour une fois ^^
Le film me tente beaucoup, j'ai été surprise par ce roman.
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