De : Corina Bormann Edition : Charleston (Octobre 2015) Pages : 363
Premières impressions : Le roman est à paraitre en octobre, la couverture pour l'édition française n'est pas encore disponible. En tout cas le titre écrit sur le manuscrit invite le lecteur au mystère. Je n'ai pas lu le résumé, délibérément pour me faire ma propre idée. Une lecture plus qu'énigmatique ! Il me tarde de plonger dans l'univers de l'auteur.
Une chanson pour illustrer : River of dreams de Hayley Westenra |
Le jour où un étrange vieil homme lui offre un ancien violon qui aurait appartenu à sa famille, Lily Kaiser voit sa vie basculer. Quelle énigme renferme l'instrument et la partition intitulée "Au clair de lune" dissimulée à l'intérieur ? De Berlin à Londres, en passant par l'Italie, ses recherches vont emmener Lily jusqu'à Sumutra, une ile d'indonésie intense au riche passé colonial. Des plantations de canne à sucre aux concerts éblouissants, Lily met ses pas dans ceux de deux violonistes virtuoses qui ont enchanté les foules 100 ans plus tôt. Elle est encore bien loin de se douter qu'en pénétrant dans le mystérieux et sublime jardin au clair de lune, elle a rendez-vous avec sa propre histoire... et avec l'amour. Sur un air de violon, Le jardin au clair de lune nous fait voyager à travers les époques, un au fil d'un siècle d'histoire coloniale, retraçant des destins hors du commun. |
Quand on fini le livre et on se dit : ça aurait pu être top !
On est tous plus ou moins sensible à une mélodie, au son d’un violon, d’un piano ... Souvent au delà d’une mémoire auditive, un instrument livre des histoires. Celle de son créateur et celle de son utilisateur. Il est ce témoin à travers le temps qui s’altère, qui évolue, qui se fait bichonner, se fait oublier.
Parfois - même, se fait classer par des spécialistes, par les hommes sous l’étiquette « pièce unique ».
Une appellation que l’on applique aussi à une commode, à une chaise, à un meuble qui a traversé les années et survécu à une époque. Ces pièces d’un héritage collectif, Lilly, antiquaire de métier les conserve précieusement dans sa boutique. Elle estime les objets, leur donne une valeur tarifaire jusqu’à ce qu’un amoureux du passé acquière une de ces pièces et lui offre une valeur affective.
Dans son travail, notre héroïne Lilly, s’y consacre à 200% au quotidien, que la clientèle soit au rendez-vous ou qu’elle se fasse rare.
Un train de vie assez routinier et solitaire qui devient une habitude, une seconde peau depuis quelques années. Un jour, Lilly reçoit la visite surprise d’un parfait inconnu qui lui annonce qu’elle est l’heureuse propriétaire d’un violon alors qu’elle ne sait pas en jouer !
Notre antiquaire ne s’image pas, que cette rencontre va bouleverser sa vie, ses repères et la conduire de Londres à Sumatra.
Lilly est un personnage au capital sympathique indéniable, à presque quarante ans elle est marquée par la vie et doit surmonter difficilement quelques drames personnels. Une personnalité qui se dévoile sur le long terme et qui a su m’émouvoir seulement sur la fin. Pourtant, je suis plutôt friande des personnages écorchés vifs, qui s’accroche à une quête avec fougue et passion. Mais j’ai eu le sentiment tout le long que le personnage est intéressant car son entourage l’est, l’énigme du violon lui confère un peu de son aura mystérieuse.
Les personnages secondaires servent l’histoire avec tact et précision car ils sont, excusez l’image : les clés des portes fermées. Ellen, sa meilleure amie arrive à dévoiler une facette assez attachante de notre héroïne, on découvre l’amie fidèle. Gabriel, le directeur de l’école de musique intervient comme une porte de secours à Lilly, il est l’élément qui fait que le lecteur d’une certaine manière se sent rassuré pour l’héroïne et peut librement s’intéresser à l’enquête. Cette idée n’est pas très efficace pour s’attacher à l’antiquaire mais il ne dessert pas au charisme et complicité du duo.
Le jardin au clair de lune confronte le lecteur à différentes périodes, l’histoire nous fait voyager de 1902 à 2011. Plus qu’une histoire, on découvre les destins de Rose Gallway, violoniste virtuose dans les années 1900 et celui de Helen Carter, également musicienne de talent qui rencontre un franc succès au début des années folles. Helen apparaît dans le récit par parcimonie, elle est le trait d’union de l’intrigue.
Une traversée dans les époques qui m’a fait languir d’impatience et réserve au lecteur des moments insoutenables ! Ce procédé stylistique est particulièrement efficace ici, car Corina Bomann joue sur la corde du mystère qui entoure le lègue de l’objet et la vie des précédentes propriétaires.
C’est par le travail acharné de Lilly mais aussi les flash-backs dans le passé que le lecteur découvre les vies excitantes et tragiques de nos deux musiciennes.
Rose est certainement le personnage qui charmera le plus de lecteur, une passionnée de son art mais aussi une fille du peuple, qui n’oublie pas ses racines. J’ai trouvé son histoire particulièrement émouvante et sa rencontre avec Paul réserve de jolis moments. Je regrette toutefois, d’avoir eu le sentiment sur cette relation qu’au delà du romantisme, le lecteur développe un fantasme pour lequel on nourri trop d’attentes.
Le jardin au clair de lune base son intrigue sur le violon et la partition de musique, ils deviennent les fils conducteurs de ces vies. Le violon est l’héritage de destins brisés, d’amour et de sacrifices.
Une quête qui va pousser Lilly à découvrir un héritage oublié. Au delà de résoudre un mystère, notre personnage principal s’attache à reconstruire l’histoire de ces vies.
Globalement, le roman de Corina Bomann est prévisible mais j’étais particulièrement impatiente de voir comment ces destins allaient mener à notre héroïne Lilly. Même si l’auteure ne livre pas toutes les réponses, la partition reste un joli mystère qui invite au romantisme comme on trouve dans les chefs d’œuvres de la musique classique.
Une jolie découverte pour commencer l’année.
Ca m'arrive souvent pour un roman mais pas de manière aussi évidente. Dans Le jardin au claire de lune, je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer Rose et Paul sous les traits de Felicity Jones et George Rainsford. La ressemblance avec les descriptions n'est pas forcement très fidèle mais vraiment je ne voyais qu'eux ! La lecture joue avec notre imagination !
Les avis des copines Charleston :
"J'adore quand les histoires du passés retrouvent le présent ou vice versa mais avec Corina Bomann je suis vite lassée, je m'ennuie rapidement et j'ai toujours l'impression de ne pas être comblée, d'avoir tout simplement tout compris à l'avance. Je sais que ce livre a plu à bien du monde et je ne pourrais pas dire que je ne le recommande pas loin de là, mais avec moi et l'auteure il doit y avoir une sorte de blocage dans la plume, une sorte d'incompréhension qui plane entre nous, allez savoir. " - Marine S.
"En alternant les épisodes historiques et contemporains de nos héroïnes, l’auteur trouve un rythme magique qui permet à ses lecteurs d’embarquer dans une saga familiale extraordinaire. De la romance, de la musique, de la tendresse et de l’aventure… Voilà la combinaison habile que Corina Bomann réussit à nous proposer. Et je peux vous l’assurer, cela en vaut largement la peine !" - Marine
"Servi par une plume gracile et délicate, "Le jardin au clair de lune" se lit comme on se plongerait dans une malle remplie de photographies en sépia; avec attention et émotion. " - Clarisse
"On passe donc avec ce livre un très agréable moment, on découvre avec plaisir des contrées inconnues. Les personnages du siècle dernier sont également très intéressants à découvrir, et leurs destinées m'ont émues. Mais il ne faut pas lire ce livre pour juste pour l'enquête, qui m'a semblée un peu facile. " - Helene
"Je vous recommande donc fortement la lecture de ce livre à sa sortie, surtout si vous aimez les romances historiques et les grandes histoires de voyage. Les amateurs de musique apprécieront aussi les multiples références musicales et le bel amour que Rose porte à son violon." - Marie
Laissons-leur un dernier secret - et laissons les gens deviner qui a composé "Le jardin au clair de Lune". Les secrets ont un pouvoir d'attraction très important sur les gens, tu ne le savais pas ? |
11 commentaires:
Le mot "prévisible" me fait peur car je déteste ça dans un livre. Mais d'un autre côté, étant musicienne, le monde du violon m'attire :)
Oh ça pourrait bien me plaire !
C'est exactement le genre d'histoire qui me plait, les intrigues familiales, quand le passé et le présent se mêlent (fan de Kate Morton oblige :P) etc...
Je vois que les avis sont globalement positifs, j'attends donc sa parution avec impatience :)!
Oh que c'est dommage que tu sois déçue par la fin !
L'histoire a l'air vraiment tentante et puis quand un personnage joue l'Hiver Second mouvement de Vivaldi <3
@Marie : oui il est bien et en toute franchise, la prévisibilité n'est pas si dérangeante que ça.
@Sunset : un très bon roman !
@Calliope : Oui, en tant que fan de Morton ça devrait te plaire. Une lecture très sympathique.
@melleaurel : oui, je pense que le roman peut te plaire !
Le résumé donne vraiment envie de le découvrir. J'adore tout ce qui tourne autour de mystères, d'histoires familiales qui se mêle à l'Histoire. Dommage que l'histoire soit prévisible mais c'est le cas de beaucoup.
C'est exactement cela: une jolie découverte :)
Je ne connaissais pas du tout et c'est sympa de voir que malgré la prévisibilité des événements tu ais passé un bon moment avec l'histoire.
@Avalon : prévisible mais pas mauvais ! J'ai passé un très bon moment
@Clarisse : oui, une belle découverte ^^
@Melliane : oui globalement le roman m'a plu ! Charleston réserve de très bonnes lectures pour 2015 !
Je suis comme Marie des Neiges. Mais le violon est un instrument qui me fascine et l'idée d'explorer plusieurs époques est une belle promesse d'aventure.
Je note. Merci!
@mondesmerveilleux : j'espère qu'il te plaira !
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