Ma famille normale contre les zombies

BEFORE THE STORY BEGINS, IT IS SUCH A SIN
Des vacances en famille musclées

De : Vincent Villeminot et Yann Autret Edition :  Nathan (2015) Pages : 100 Premières impressions : Les éditions Nathan m'ont envoyé les épreuves non corrigées, je trouve que la couverture est très originale et elle donne le ton à l'ouvrage. J'espère toutefois que les illustrations seront plus abouties et j'avoue qu'une histoire sur les zombies, ça n'est pas trop mon genre mais j'aime beaucoup Vincent Villeminot. Une chanson pour illustrer : A little piece of Heaven de Avenged Sevenfold

CE QUE DIT LA 4EME DE COUVERTURE

Je m'appelle Madoloup, et je suis une fille normale. Alors je n'avais pas prévu de me casser le coude le jour de mon arrivée en vacances. Mais ce n'est pas là que les choses ont vraiment dérapé. Non. C'est plutôt quand les goélands sont devenus fous. Qu'ils se sont mis à attaquer les gens. Qu'ils ont contaminé ma petite sœur. Qu'on a appris qu'il s'agissait d'une épidémie de Virus Zombie. Que mon père a décapité Papy. Et qu'on s'est retrouvés assiégés par dix mille morts-vivants qui voulaient rentrer par les toilettes...

MON AVIS

Quand on fini le livre et on se dit : j'ai hâte que l'histoire commence enfin !
Dans chaque famille, on cherche à paraître le plus normal possible. Notre éducation, notre entourage influence nos choix, nous vivons dans nos normes. La perfection n’existe pas, une qualité peut être un défaut pour un autre. Etre une famille normale, c’est vivre avec nos défauts et ceux des autres. Coexister pour former une famille.

Ma famille normale contre les zombies met en scène une famille avec père écrivain, mère professeur et quatre enfants aux personnalités plus ou moins affirmées (voir très affirmées). Une famille classique mais pas si classique que ça.

Dans la famille de Madoloup, chaque membre tire son épingle du jeu : le père écrivain qui se transforme en ours, la mère professeur d’histoire-géographie au tempérament de super héroïne et profil atypique, le grand frère petit génie collectionneur d’armes, la petite sœur qui cite Shakespeare comme la tirade de Cyrano et enfin la petite dernière qui du haut de ses 3 ans se comporte comme un gosse de son âge... c’est à dire s’amuse à tester les limites.
Au final notre narratrice, Madoloup se révèle être une adolescente comme les autres, banale dans ce groupe original. Une adolescente normale.

L’auteur offre un petit roman dépaysant qui déborde de bonnes intentions, la vulgarité du langage n’est pas un frein en soi car elle est monnaie courante dans toute famille « normale ».
Après je n’approuve pas forcement les p… à tout bout de champ.
Le titre révèle l’histoire : notre famille va devoir combattre les zombies.

Vincent Villeminot propose une histoire toute simple qui fonctionne de paire avec une série d’illustrations. Ma famille normale contre les zombies se lit vite, le lecteur passera un bon moment malgré un récit brouillon, le récit semble construit au feeling. Il n’y pas vraiment d’histoire, je m’attendais à des rebondissements, à des surprises.

Un point qui m’a dérangé se sont les notes, elles sont amusantes mais sont reléguées en fin de page. Peut être dans la volonté de faire court ? Malheureusement, ça coupe le rythme et fait perdre le fil inutilement.

L’auteur s’amuse à répéter les descriptions, à jouer au héros de l'histoire (L'auteur est le personnage du père), notre héroïne nous pointe du doigt les traits de caractère de chaque membre de sa famille. Cette manière d’aborder le sujet apocalyptique (une attaque de morts vivants) apporte une légèreté au récit, de la loufoquerie.
Le roman est un concentré d’humour noir : sang, décapitation, mort et tirage au sort pour connaître le sort de la cousine. Le grand frère équipé comme l’armée. Cette famille possède tout ce qui ne faut pas !!
Parallèlement à l’horreur de l’histoire, le lecteur se prend au jeu de voir l’évolution du raisonnement des personnages sur des questions annexes.

Mon principal regret concerne la fin de l’histoire, qui se termine brusquement, abruptement ! En fin de compte, il ne se passe pas grand chose et l’absence des illustrations dans mon édition a vraiment compliqué ma lecture. Mais pour des épreuves non corrigées, j’ai trouvé que le travail préparatoire était très engagé, le lecteur est guidé. Certaines scènes doivent fonctionner merveilleusement avec les illustrations.
Les illustrations de Yann Autret à la fin du livre sont très réussies et je suis curieuse de voir le résultat final.

Une lecture sympathique, qui aborde des zombies que l’on peut dresser bien que sanguinaires. Des explosions aux allures de feux d’artifices. Bienvenue dans un monde post apocalyptique, horrifique à l’ambiance familiale, comique et déjantée !

Un petit ouvrage qui vous fera passer un bon petit moment mais qui ne révolutionne pas la littérature jeunesse. Un grand merci aux éditions Nathan pour l'envoi de ce livre.

Mon père est écrivain sous le nom de VanZan, c'est à dire qu'il n'a pas véritablement de vrai métier. Il reste à la maison, cuisine, mange des sandwiches à la viônde, fait en toutes circonstances des jeux de mots passables/douteux/médiocres/brillants, lit des romans américains et des essais anarcho-communistes, ou Wikipedia ou des sites de foot et passe son temps à inventer des histoires qu'il nous raconte et qu'il décide de ne pas écrire.

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