Challenge Halloween #5 - La légende du Cavalier sans tête

ALONG ABOUT MIDNIGHT THE GHOSTS AND THE BANSHEES
Lancé de citrouilles autorisé

De : Irving Washington Edition :  Mille et une nuits (2000) Pages : 77 Premières impressions : J'ai du mal avec les anciennes éditions et ce jaune me déplait. J'ai acheté ce petit livre car je souhaitai découvrir l'histoire derrière l'adaptation de Tim Burton. La quatrième de couverture n'incite pas à une lecture rapide et efficace mais je suis suffisamment curieuse de connaitre cette nouvelle. Une chanson pour illustrer : The Headless Horseman de The l. of S. Hollow

CE QUE DIT LA 4EME DE COUVERTURE

A la fin du XVIIIe siècle, un vallon ensommeillé sur les bords de l'Hudson où vit une paisible communauté d'origine hollandaise... La légende qui s'y colporte d'un fantômatique cavalier furieux vient à menacer la quiétude de ses habitants. On raconte qu'il décapite dans sa course folle tous ceux qu'il rencontre, et lui-même serait sans tête...

MON AVIS

Connaissez vous Tarry Town ? Tarry Town est un petit bourg proche des hautes collines, baptisées le Val Dormant. Ce lieu vallonné est le théâtre d’apparitions surnaturelles, un endroit magique où des légendes naissent et continuent à hanter les bourgs les plus proches.
Tous les habitants de la vallée semblent envoutés par ces lieux et il semblerait même que les visiteurs se laissent charmer par son mystère.
Propice aux histoires sur les revenants, les bourgs alentours semblent craindre une rencontre avec le cavalier sans tête, le cavalier du Val Dormant.

Loin de l’adaptation de Tim Burton, Irving Washington nous offre une nouvelle poétique et automnale dans ses descriptions, une nouvelle au charme de conte, toutefois sans en avoir la prétention.

Voulu comme un récit historique : l'histoire est dite vraie car narrée par un de ses amis. Irving Washington préfère mettre l’accent sur les relations entre les personnages plutôt qu’attiser les peurs et les rumeurs sur la légende du cavalier sans tête. Un choix qui ne satisfera pas tous les lecteurs mais qui dans mon cas, m’a convenu car j’ai vraiment adoré cette petite nouvelle.

Bien qu’il soit averti des phénomènes qui se déroulent dans ces villages, c’est en tout état de cause, qu’ Ichabod Crane arrive dans ce petit bourg pour enseigner aux enfants . Curieux, Ichabod aime lire les récits traitant de sorcellerie, de magie. Bien que passionné et à la recherche du frisson en écoutant les histoires racontées par des vieilles hollandaises, en arrivant dans ce petit bourg le jeune homme va succomber davantage au charme de Katrina qu’aux histoires folkloriques.
Katrina apparaît très peu, le narrateur préfère nous parler d’Ichabod. Le lecteur est mis dans la confidence que la jeune femme est très courtisée, elle joue d'ailleurs de ses charmes pour attirer les prétendants et faire naitre une rivalité entre Ichabod et un autre jeune homme réputé casse-cou : Abraham. La légende de ce dernier n’est plus à faire, avec ses amis ils sont connus jusque dans les bourgs alentours pour leurs frasques.
J’ai eu un coup de cœur Ichabod, j’ai trouvé ce personnage très bien décrit (il m’a fait penser à Jack Skellington dans l’allure !), sa personnalité m’a vraiment intrigué. Abraham alias Brom m’a beaucoup fait sourire, son caractère sournois est bien amené.

La nouvelle, La légende du Cavalier sans tête repose (sans jeu de mot volontaire de ma part ^^) sur cette relation triangulaire. Le lecteur reste dans l'attente du dénouement. La légende du cavalier n'est pas là que pour servir la chute de l'histoire et reste pour le lecteur qu’une légende.
Irving Washington n’offre pas une nouvelle macabre et effrayante mais une histoire ironique avec une histoire qui tourne à la dérision. Presque un conte satyrique.

J’ai passé un excellent moment en lisant ce petit ouvrage et la fin mérite l’attention du lecteur. Je conseille vraiment cette nouvelle.



Lu dans le cadre du challenge Halloween, une publication commune avec Valériane :

" Washington Irving arrive à donner des frissons à son lecteur. Pour ce faire, il base son intrigue sur la création d'une ambiance inquiétante et venteuse, et très sombre. Les mots sont choisis pour contribuer à ce cadre pesant et rempli de mystères. Une chouette petite histoire à se raconter au coin du feu, par une soirée d'Halloween. Parce que c'est bien connu, toutes les légendes ont un part de vérité... non?" - Valériane

la route qui y menait et le pont lui-même étaient couverts d'ombres épaisses par des arbres qui surplombaient et qui lui donnaient un aspect lugubre, même en plein jour, mais produisaient la nuit une effrayante obscurité : c'était une des retraites favorites du cavalier sans tête, l'endroit où on le rencontrait le plus fréquemment.

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