26/10/2014

La mort du papillon

YOU'VE GOT THAT THING
Un envol raté ..



De : Pietro Citati
Edition :   Folio (2010)
Pages : 108
Premières impressions : Une couverture en vieux rose qui attire l'oeil avec une jolie photographie du célèbre couple. Le titre est accrocheur et poétique. Il annonce la couleur, je sens que ce livre va se lire facilement et que je vais passer un excellent fitzgeraldien. Je ne connais pas l'auteur donc je vais découvrir son travail : intriguant.
Une chanson pour illustrer : We are stars de The Pierces

CE QUE DIT LA 4EME DE COUVERTURE


Alors que Scott observait le monde à travers sa propre fêlure, Zelda ne révélait, en apparence, aucune faille. Leur amour les rapprochait passionnément l'un de l'autre. Comment en vinrent-ils à blesser cet amour, à le déchirer, avant d'être submergés par la folie? Tout en contant leur pathétique destin, Pietro Citati évoque avec finesse et vivacité l'oeuvre d'un écrivain plus sensible qu'aucun autre à la musique des choses perdues. Cette poignante légèreté qui traverse l'oeuvre de Fitzgerald, Citati l'accueille dans son propre livre - poussière de couleurs sur les ailes d'un papillon.


MON AVIS


La semaine dernière, je faisais l’éloge du meilleur livre sur le couple Fitzgerald (le lien est par ici), cette semaine je vous présente l’essai biographique le plus approximatif.
Dans l’univers Fitzgeraldien (ça fait quatre ou cinq ans que je l’utilise… on ne critique pas) il existe de bonnes biographies comme Zelda de Jacques Tournier ou encore dernièrement, Fitzgerald, le désenchanté de Lilian Kerjan mais aussi de très mais très mauvaises biographies.
La mort du papillon est malheureusement à ranger dans cette dernière catégorie, attention tout n’est pas bon à jeter mais le lecteur est averti du contenu.

Cette biographie ? ou cet essai ? - est tout simplement une compilation d’autres ouvrages. Le genre est encore à définir. On retrouve un peu de la correspondance de Scottie mais aussi de la biographie de Jacques Tournier. J’exagère à peine quand je dis que la liste des sources est aussi longue que l’essai biographique en lui-même !


Je n’arrive pas à déterminer l’intention finale de l’auteur, cela me rend perplexe et je suis plutôt désarçonnée. Je ne cherche pas à redécouvrir le couple en lisant ce genre d’essai, car, je sais pertinemment que la vie de l’auteur ne change pas en fonction du biographe.

De plus, en une centaine de pages seulement exposer une biographie complète d’un couple aussi itinérant serait de la folie douce. Mais j’avais l’illusoire espoir d’avoir un questionnement profond sur cette relation à la fois épanouissante et destructrice.

Toutefois, je dois reconnaître que le style d’écriture est assez plaisant mais il ne compense pas les approximations biographiques. La retenue de Pietro Citati rend le texte insipide voir très ennuyeux. Il est remarquable de noter qu’alors une centaine de pages semblent se multiplier à l’infini.
La mort du papillon démontre qu’il ne suffit pas de savoir accorder les bons mots pour les rendre mélodieux, il faut aussi savoir raconter une vie, une histoire et ces tâtonnements biographiques m’ont vraiment agacé.
J’ai eu le sentiment que l’auteur cherchait à concrétiser son succès éditorial en nous vendant un livre sur Scott Fitzgerald.

Ce livre ne rentre pas dans ma liste des indispensables sur le couple Fitzgerald et si je dois dire un dernier mot : la mort du papillon sera comme pour sa vie, éphémère dans ma mémoire de lectrice.
Je garde ce livre uniquement pour sa couverture.



Zelda et Fitzgerald se sentaient comme de petits enfants qui ont pénétré "dans une grande et lumineuse remise inexplorée". Ils ne savaient pas s’ils étaient réels, ou échappés d’un roman : aussi se baignaient-ils habillés dans les fontaines, ils voyageaient sur les toits des taxis, se déshabillaient pendant les représentations théâtrales, ou se battaient avec les policiers. Ils ne restaient jamais seuls. A l’hôtel, chez eux et partout, il y avait toujours trop de monde : Zelda et Scott croyaient que c’étaient de vraies personnes, alors que ce n’était que la projection des démons qu’ils portaient en eux.




8 commentaires:

Je trouve que tu as été gentille par rapport à tout ce que tu m'as dit !! ;)

Dommage...! Mais il y a beaucoup d'autres livres de qualité sur ce couple mythique !

Ah dommage ! Je ne suis pas une fan inconditionnelle de Fitzgerald donc je vais survivre ^^ Merci pour cet avis sincère !

De rien ! Le livre est tellement mauvais, c'est plus facile d'écrire quand on aime pas et d'être sincère d'ailleurs ;)

Quand j'ai lancé le challenge on me l'avait vanté et je ne l'ai pas acheté (en ayant bien d'autres avant à lire), vu ton billet, il restera dans les non-indispensables ! Je prolonge le challenge jusqu'à mi-mai, j'en ai encore à lire moi aussi... Oups ! ^-^. J'ai "commencé" en novembre "Des livres et une Rolls", un recueil d'entretiens mais hélas des impondérables m'ont empêché de le terminer, il est maintenu au programme, c'est pas mal du tout ! ;)

Ah génial !!!! J'ai été déçue par Des livres et une rolls, loin de l'idée que je me faisais de l'ouvrage.
Oui, vraiment dans les non-indispensables !