Happy Valley #4 Le Mois Anglais

Saison 1 (BBC) x 29 avril 2015
6 épisodes x 351 minutes
Sarah Lancashire, James Norton ...

Sypnosis

Dans une petite bourgade au milieu des vallées du Yorkshire, un enlèvement tourne mal. Le lieutenant Catherine Cawood est en charge de cette affaire qui coïncide avec la sortie de prison et le retour en ville de l'homme qu'elle juge responsable du suicide de sa fille 8 ans plus tôt... Cette enquête la replonge dans un passé très sombre, et devient rapidement une affaire personnelle.

Mon avis sur la série

"I'm Catherine, by the way. I'm forty-seven. I'm divorced. I live with my sister, who's a recovering heroin addict. I've two grown-up children -one dead, one who don't speak to me- and a grandson. So."

J’ai des tocs de lecteur mais j’ai aussi des manies cinéphilique ... que j’assume complètement même si parfois j’ai l’impression d’avoir réussi en moins d’une demi heure à revenir à mes années « Adolescence » alias la fan. Le sentiment étrange que mon corps réagit malgré moi : un semblant d’acné qui revient, le retour incontrôlé de l’attitude d’une midinette : un rire douteux accompagné du léger rougissement quand on nous surprend à baver devant le héros d'une série... Si seulement mon retour aux années teenager s’arrêtaient une fois la porte de la maison franchie... et non ! Même en allant au bureau de presse, je me surprend à regarder discrètement comme une voleuse le nouveau numéro du magazine Séries mag... une relique de teenager qui ne vieillie pas mais qui vous fait prendre conscience qu’on n’est plus vraiment la cible.
Le constat est sans appel: quand une série ou plus particulièrement un acteur me plait : mes hormones sont bloquées à mes quinze ans.
Commence alors une période où je peux enchainer : séries, films, quitte à y consacrer des semaines entières pour confirmer mon impression d'avoir découvert "l'acteur de l'année". Heureusement ce phénomène ne m'arrive pas souvent mais quand le diagnostic est posé, * MAYDAY MAYDAY je ne réponds plus * .
Le dernier acteur en date est l'anglais James Norton. Un véritable coup de coeur artistique pour cet acteur qui change de rôle et de tenues au gré des productions.


James Norton, Un touche à tout (plutôt très très mignon) qui peut passer d'amoureux transit en tenue d'époque à vicaire campagnard dans les années 1950. Une véritable révélation qui me permet aussi de découvrir de super séries comme Happy Valley.
La presse est plutôt unanime pour congratuler la série et notamment saluer la prestation du casting. Il faut dire qu'Happy Valley propose une brochette de personnages très réalistes, une immersion dans le quotidien d'une ville anglaise avec des habitants aux personnalités très variées. Chaque acteur a su tirer le vrai de son personnage, je n'ai pas eu le sentiment de regarder une série mais de découvrir le quotidien d'une famille détruite à la suite d'un tragique événement. Les personnages arrive à nous faire oublier les caméras.

Catherine Carwood est un lieutenant de police divorcée, blessée qui tente de se reconstruire une vie équilibrée depuis le décès de sa fille. Une héroïne tient la série à la minute où elle apparait à l’écran. L’incarnation dans un bout de femme du courage et de la détermination. Catherine joue dangereusement avec ses limites. Une femme très humaine qui comme beaucoup à ses bons et ses mauvais cotés. Elle ne triche pas et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Catherine a du mal à accepter la mort de sa fille surtout que le responsable, Tommy Lee Royce vient de sortir de prison. Ce dernier est un personnage malade qui vous glace le sang par son manque de compassion, un personnage narcissique incarné parfaitement par James Norton. Un homme complexe qui vous obligera à le craindre tant il transpire l'instabilité.
Les autres personnages sont très bons également. L'actrice Siobhan Finneran qui incarne la soeur de Catherine est particulièrement attachante dans son rôle d'ancienne junkie. On est loin de son personnage détestable dans Downton Abbey ! Le casting est vraiment sur-mesure et chaque personnage apporte sa pièce à l'édifice, apporte sa contribution à l'intrigue.

Je suis plutôt fan des séries policières mais quand elle est anglaise : je suis immédiatement attirée. Les anglais sont les champions pour créer des séries fidèles à la réalité avec une english touch.
Leur regard sur la société est sans fard et justement c'est cette manière de filmer qui me séduit à chaque fois. Certaines scènes sont d'une rare violence aussi bien physique que psychologique. L'intensité des émotions est un moteur de la série : peur, pitié, tristesse, soulagement.
La force d'Happy Valley est d'avoir su suggérer des scènes choquantes.

Happy Valley est original par sa simplicité, l’enquête avance pas à pas et on enchaîne les épisodes sans voir les heures défiler.
Une double intrigue qui tient la route, qui se démêle progressivement et nous surprend là où on s’attend le moins.
Une courte série policière qui m'a découvrir de très bons acteurs, redécouvrir d'autres acteurs que j'apprécie et qui m'a confirmé que les séries anglaises avaient ce petit "truc" en plus. Une deuxième saison est prévue et j'espère retrouver un scénario aussi bien ficelé surtout que James et Sarah seront de la partie.


Pourquoi regarder Happy Valley ?
1) Le casting cinq étoiles
2) Voir James Norton en psychopathe
3) Entendre l'accent anglais
4) Voir une bonne série policière
5) Retrouver des acteurs de Band of Brothers, Downton Abbey mais aussi Crimson Field..

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